La France est mauvaise élève en matière d’emploi des seniors puisque que seuls 55,9% des 55-64 ans sont en activité. Mais cette moyenne est, comme souvent, l’arbre qui cache la forêt.
En effet, selon une étude du centre d’observation économique de la région (Crocis), l’Île-de-France tire largement son épingle du jeu avec un taux d’emploi des seniors à 65,2%. Soit +6,4% de plus que dans les autres régions françaises. Et surtout une augmentation de 26,6% entre 2000 et 2021.
A cela plusieurs explications selon l’organisme consulaire. « Les actifs franciliens sont plus diplômés et entrés plus tardivement dans la vie active qu’en régions. Ils se maintiennent donc plus longtemps en poste. La part des cadres est également plus élevée en Île-de-France qu’ailleurs. Et cette catégorie part plus tard en retraite. En moyenne à 63,1 ans contre 61,8 ans pour les ouvriers et les employés », souligne Mickaël Le Priol, économiste et responsable d’études;
Les opportunités d’emploi y sont plus nombreuses. Au vu de la guerre des talents, les plus de 47 ans ont de nouveau de la valeur sur le marché de l’emploi. En Île-de-France, la possibilité d’obtenir des salaires plus élevés en changeant d’entreprise est avérée.
Les seniors actifs qui partent en région amputent leur droit à la retraite
Si vous envisagez une seconde partie de carrière en régions, il faut être pragmatique et ne pas lâcher la proie pour l’ombre.
« Les candidats séniors au départ doivent enquêter localement sur les opportunités d’emploi par secteur mais aussi sur le fait qu’une greffe locale soit réaliste ou pas.
Vouloir s’installer à Bordeaux, Marseille… Sans avoir déjà un petit réseau sur place peut être compliqué. En province plus qu’ailleurs, les jobs se trouvent via le réseau. Si le candidat a déjà une résidence secondaire dans la ville qu’il vise, ce sera toujours plus facile », insiste Thibaud Chalmin.
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