emploi La moisson de commandes du Bourget nourrit la croissance des PME

Les sous-traitants se sont structurés pour répondre à leurs clients. Cependant, la question de la main- d'oeuvre qualifiée devient cruciale.

Les sous-traitants de l'aéronautique et de l'espace ne redoutent pas l'indigestion. Airbus et Boeing ont certes enregistré 908 commandes et engagements d'achat au Salon du Bourget mais ces appareils ne seront produits que dans plusieurs années.

En vendant 466 avions, Airbus a porté son carnet de commandes de sept à huit ans de production, cumulant quelque 5.200 machines.Avec la reprise de l'activité, beaucoup de sous-traitants ont retrouvé une bonne santé financière et obtiennent des crédits bancaires pour agrandir les ateliers. Ainsi, Figeac Aero (1.100 salariés) dans le Lot a pu doubler de taille en quatre ans et ouvrir deux usines à Méaulte (Somme) et en Tunisie. « Il n'y a pas de risque de manquer de capacité, car de plus en plus d'industriels s'intéressent à ce marché... », affirme son président Jean-Claude Maillard. .

Difficultés de recrutement

Pour Jean Luminet, président de l'Union des industries de la métallurgie de Midi-Pyrénées (UIMM), le principal problème des sous-traitants est la difficulté à recruter de la main d'oeuvre qualifiée. L'UIMM et Pôle emploi ont formé 2.200 demandeurs d'emploi dans la région l'an dernier. En France, 3.500 postes n'ont pas été pourvus en 2012 dans l'aéronautique (pour 15.000 embauches) et Thierry Voiriot craint que ce chiffre augmente cette année. Une situation d'autant plus difficile pour les PME que les salariés n'hésitent pas à quitter les sous-traitants pour rejoindre les donneurs d'ordre, même si Airbus a formé 600 apprentis en 2012 et 1.000 en 2013.

« Ce ne sont pas les moyens matériels qui nous préoccupent le plus mais les embauches », confirme Bernard Plano, président de l'agence économique Midi-Pyrénées Expansion. Jean Luminet pointe aussi « le coût du travail, 10 % plus élevé qu'en Allemagne 

2013-08-29 00:00:00